Sixth June, sportswear artistique

 

Sixth June, ou 6J pour les connaisseurs, est une marque de vêtements destinés aux 15-35 ans. Touchant un public plutôt jeune, elle joue en effet sur la tendance de l’originalité.

Pour situer ses principales thématiques, elle opère dans un style mêlant côté artistique et sport. L’inspiration sportswear n’est en effet jamais très loin, pour autant les modèles sont à des années-lumière d’un jogging. Ce label dérive en effet des vêtements originairement issus pour la pratique sportive pour lui ajouter une touche artistique singulière.

Mêler originalité et sportswear, possible ? Tentons. Sixth June fait partie de la trempe de ces marques très particulières qui généralement divisent en deux camps : les adeptes et la détracteurs. Mais après tout, un seul mot d’ordre doit prévaloir : oser.

Les séries sont variées, certaines se relevant des basiques. Ainsi, on serait tenté de mettre ce jogging pour aller à la gym.

 

 

 

 

 

 

Mais si l’on poursuit l’exploration des collections, l’œil est assez vite attiré par des motifs qui surprennent par leur présence, au premier abord.

Trois grande catégories de motifs dominent parmi ceux –ci. Tout d’abord, et assez classique : la marinière. Classique parmi les codes vestimentaires certes, mais en matière de sportswear. On s’attendrait en effet à la retrouver sur quelqu’un le long d’une plage ou dans une rade un soir d’été. Mais non, ici elle s’adapte et envahit différentes pièces. Et notamment le sweat.

 

 

 

La marinière est initialement un haut militaire règlementaire utilisé par la marine. Il s’apparente d’habitude plus au t-shirt. Sixth June a décidé de jouer en sens inverse : si un t-shirt doit porter les motifs de la marinière, il devra toutefois marquer sa différence. Pari réussi.

 

 

Le deuxième motif récurrent parmi les collections est le texte imprimé. Mais pas n’importe lequel : un texte ayant une portée. Avec tous les non-sens que l’on peut lire sur les t-shirt dans la rue, un peu de changement fait du bien.

 

 

 

 

Le texte répète inlassablement « everything is a copy of a copy ». Autrement dit, « tout n’est que copie d’une copie ». Pour les adeptes aimant porter un message via leurs vêtements, ce modèle est tout désigné. Il suppose que tous les styles ne font que se copier les uns les autres. Et qu’un final l’originalité n’existe plus. Alors que Sixth June vise précisément cette originalité. Paradoxe ? Intéressant.

 

Le dernier type de motif principal est l’imprimé « moon ». Evoquant le sol lunaire, il est en effet particulièrement original. Seul, il peut laisser perplexe. Mais associer correctement avec d’autres pièces, il peut se révéler très efficace pour se donner du style.

 La coupe du t-shirt n’est également pas anodine. Elle rappelle, en beaucoup plus poussé, celle des polos de rugby, toujours plus longe à l’arrière qu’à l’avant.

 

Côté chinos, Sixth June se range à une vision plus classique. C’est peut-être le plus efficace pour ce type de pantalon : mieux vaut ne pas jouer sur les coupes mais sur les couleurs. Celles-ci se déclinent justement en plusieurs tons, bien sentis :

 

 

Cette marque joue au final la carte du décalage et de la recherche artistique. Pour autant, et c’est un de ses points forts, elle n’en fait pas un argument marketing pour vendre hors de prix ses modèles. Loin de là : il faut en effet compter par exemple entre 20 et 50€, ce qui reste abordable.

 

Dispo sur http://www.sixthjune.com/fr