Le swiss made, c’est un label de qualité – du moins, c’est que l’on pensait jusqu’à il y a peu. Une jeune marque helvète se bat aujourd’hui pour réinstaller la confiance dans cette horlogerie.
La génèse : le GoldGena Project
Un designer horloger a lancé en mars 2016 le Goldgena Project afin de challenger ce label. Le but, c’est de pointer du doigt le label Swiss Made qui peut aujourd’hui être obtenu sans trop difficulté, ce qui lui fait perdre sa valeur. Et en même temps de bousculer un peu l’ordre établi en matière de fabrication horlogère suisse.
Le Swiss Made est en effet un label controversé, si bien que le cahier des charges pour bénéficier du label, pour lequel les acheteurs sont prêts à payer débourser davantage, ont été renforcées en 2017. Elles imposent notamment que 60% des coûts de production aient été supportés en Suisse, contre un seuil de 50% auparavant qui ne s’appliquaient par ailleurs qu’au mouvement ; le développement technique de l’instrument doit également être effectué sur le territoire helvétique.
Tout n’est donc pas Suisse dans une montre Swiss Made, contrairement à ce que pourrait vous laisser penser les communications marketing de certaines marques. Le défi que souhaite relever le projet Goldgena est le suivant : redonner ses lettres de noblesse à ce label et indiquer clairement quelle partie de votre garde-temps sont réellement issues du pays helvète.
Comment ? En ajoutant de la transparence au process.
Après 11 ans d’expérience, Claudio D’Amore a ainsi lancé sa propre marque basée à Lausanne et baptisé CODE 41. Pourquoi ce nom ? Comme le dit fondateur, « le 41 est le code pays de la Suisse et, en informatique, code 41 est une erreur système. Nous aimons bien l’analogie avec notre projet qui représente une anomalie dans le système horloger suisse ».
Son pari a fortement plu aux amateurs de mécaniques fines, puisqu’après une campagne Kickstarter lancée le 22 novembre 2016, il a réuni 411 000 $.
Concrètement, tous les coûts sont tracés et présentés : coûts de production, marges de vente et origines de chaque composant sont précisément détaillés. La démarche étant relativement nouvelle dans le milieu horloger Suisse, la société a même créé son propre label, le TTO pour Total Transparency on Origin.
Les montres CODE 41
La marque propose aujourd’hui plusieurs modèles, dont les Anomaly-01 et -02 ; toutes deux sont des montres mécaniques et sont protégées par un verre en saphir vernis d’un revêtement antireflet. Elles raviront les amateurs de montres imposantes, puisqu’elles affichent une dimension de 42 mm de largeur, 50 mm de longueur et 12,8 mm d’épaisseur.
La première présente un boitier en acier inoxydable et deux complications : l’une pour la date, l’autre pour les secondes. Le mouvement est japonais (il s’agit du Miyota 82S7) et la réserve de marche est de 40h (i.e. une fois le mécanisme pleinement rechargé, la montre fonctionne durant presque 2 jours).
L’Anomaly-01 est disponible ici.
L’Anomaly-02 présente également un boitier en acier inoxydable, avec une complication pour la date située à 3 heures. Le mouvement pour ce modèle est l’ETA 2824.
Les montres sont personnalisables pour ce qui du boitier (vous pourrez ainsi faire varier les couleurs) et du bracelet (vous pourrez optez pour différents cuirs et effets).
Plus récemment, CODE 41 a créé la X41, placée sous le sceau de la haute horlogerie. Comme les Anomaly, elle se passe via un système de précommande. La première a eu lieu en mars 2019 et totalisé 700 pièces en 30 jours ; tandis que la seconde vient de se terminer avec à nouveau 700 pièces. Avis aux amateurs, il y aura peut-être une troisième série.
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J’ai une CODE41, excellente montre, une qualité hors normes. J’adore cette marque !