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Cet article marque le début d’une série de posts consacrés au cuir, ou plus exactement, aux cuirs. Ce matériau noble mais populaire occupe en effet une bonne partie du vestiaire masculin. Manteau, ceintures, bracelets, sacs, chaussures… tout y passe. Mais il est cependant mal connu et mérite que l’on s’y intéresse. Le cuir bovin n’est pas identique à celui provenant de cervidés, le cuir brut est différent du nubuck, lui-même distinct de la croûte de cuir.
Bienvenue dans un univers visuel et olfactif très varié.
En préalable, il est nécessaire de savoir ce qu’est le grain du cuir. Il correspond en fait au relief que présente le cuir, et peut ainsi être épais ou fin, régulier ou irrégulier, large ou petit. Plus le grain est fin et petit, plus le cuir prendra un aspect lisse. A l’inverse, plus il sera large et épais, plus la pièce présentera un aspect plus brut. C’est un élément important à prendre en compte lorsque l’on se met en quête d’un vêtement ou accessoire car il conditionne déjà en partie le look.
Un grain moyennement large.
Un grain fin (d’où l’aspect lisse).
Un grain large.
Le cuir provient de peaux de bêtes. Oui, mais desquelles ?
Attention, il ne faut pas s’y tromper, le cuir végétal également mais celui-ci tire son nom du fait qu’au cours du procédé de tannage, on utilise de l’écorce d’arbre de pruche ou de chêne. C’est ainsi celui qui est tanné avec le moins de produits chimiques et le plus naturellement.
Les différents types de cuir dépendent de l’animal duquel ils proviennent. Classement des provenances donnant le cuir du plus brut au plus fin :
– celui de buffle présente un grain épais
– celui de vachette un grain semi-épais tandis
– celui de caprin (chèvre, chamois) est un peu moins épais
– celui de cerf également
– celui de veau est réputé pour sa finesse
– celui de cheval (appelé cordovan) revêt un grain très fin
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, grâce aux techniques modernes de tannage il est aujourd’hui possible d’obtenir un cuir à partir d’un grand nombre d’animaux : autruche, crocodile, poissons (tel que le saumon), serpent,…
Si « il n’y a pas de bonne ou de mauvaise situation » (Otis dans Asterix et Obelix, Mission Cléopatre), il y a des bons ou des mauvais cuir.
Beaucoup de qualités différentes se trouvent dans le commerce, or le profane non averti peut ne pas comprendre l’intérêt de choisir un bon cuir. La qualité première d’un tel matériau est de garder sa souplesse et ainsi de ne prendre que peu de pli. A force d’utilisation, les pièces (gants, manteaux,…) sont obligatoirement marqués par les mouvements et plus qu’elles subissent, toutefois un cuir de bonne facture marquera bien moins tandis qu’un autre de mauvaise qualité semblera déjà très âgé très rapidement.
Ainsi, une paire de gants taillée dans un cuir de veau digne de ce nom ne présentera que peu de crevasses et de plis. Voici un exemple de mauvais cuir :
Le maroquin : ne vous y méprenez pas, ce cuir ne se trouve pas de l’autre côté de la méditerranée. Issu de chèvres ou de moutons, il est obtenu par un tannage avec du sumac qui est une plante provenant elle… du Maroc. Sa particularité est de présenter un grain large et régulier, ce qui explique qu’il est beaucoup utilisé pour les reliures de livre. Pour l’anecdote, on appelle souvent « maroquin » la fonction de ministre ou encore son portefeuille ministériel.
Le cuir de Russie : c’est un maroquin tanné à l’écorce de bouleau pour améliorer sa résistance à l’humidité et à la moisissure, utilisé dès la fin du XVIème essentiellement dans la reliure de luxe. Il s’est toutefois démocratisé dans le secteur de la mode. Toujours pour l’anecdote, il a donné nom à un parfum éponyme créé par Chanel.
Le cuir bouilli : comme son nom l’indique, c’est un cuir bouilli dans l’eau, ce qui le rend plus dur mais également plus cassant. Il est notamment utilisé pour la confection des pipes, ou dans le matériel militaire.
Le cuir corroyé : suite à un procédé artisanal consistant à plonger le cuir dans de l’eau et à le fouler au pied, avant de l’enduire d’un corps gras, afin d’en augmenter la souplesse.
Le nubuck : c’est un cuir dont la surface fut grattée à l’aide d’un papier de verre, ce qui lui donne un aspect plus velouté.
Le daim (ou suède) : souvent confondu à tord avec le nubuck, le daim est issu de la face intérieur du cuir (et non l’extérieur). Il est ainsi moins solide, plus salissant mais également plus doux.
La croûte de cuir : c’est le cuir à l’état original, il n’a pas été gratté (le terme exacte étant « refendu »), toutes les couches sont présentes. Il est ainsi très résistant mais plus épais, il présente un aspect plus brut avec davantage d’irrégularités. Bref, le cuir au naturel. Il s’oppose graduellement au cuir pleine fleur et fleur sciée (ou corrigée). Plutôt que des mots, un schéma expliquera mieux leurs différences :
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